“Un enfant comme les autres” : les parents de Mattéo qui a écrasé Kamilya déclarent que leur fils…

Le 29 août dernier, un drame bouleversant a eu lieu à Vallauris, près de Cannes, lorsque la petite Kamilya, âgée de seulement 7 ans, a été tragiquement fauchée sur un passage piéton par un motard. Cet événement a suscité une vive réaction de Yannick Alléno, le célèbre chef cuisinier français, dont le fils Antoine avait également été tué par un chauffard en 2022 à Paris. Alléno, qui a fondé l’Association Antoine Alléno en mémoire de son fils, milite activement pour la création d’un délit spécifique d’homicide routier. Il souhaite que les violences routières soient prises en compte de manière plus stricte et que le terme d’« homicide involontaire » ne soit plus utilisé dans des cas où le chauffard est sous l’emprise de drogues ou d’alcool, ou agit de manière dangereuse sur la route.

Selon Yannick Alléno, il est crucial de faire évoluer la législation pour refléter la gravité de ces actes. Il rappelle que l’Assemblée nationale a déjà adopté une proposition de loi en première lecture visant à créer un délit d’homicide routier, et que celle-ci doit prochainement être examinée en deuxième lecture. Pour lui, ce texte est à la fois moderne et nécessaire, car il mettrait en avant les responsabilités des conducteurs. Il insiste également sur l’importance de sensibiliser les jeunes à la conduite et aux graves conséquences que cela peut avoir sur la vie d’autrui.

Dans sa quête pour transformer sa douleur en une force constructive, Yannick Alléno continue à se battre pour que la perte de son fils et de toutes les victimes de violences routières ne soit pas vaine. Son association apporte un soutien précieux aux familles endeuillées et participe à la lutte pour un cadre juridique plus adapté à ces tragédies.

C’est dans le silence pesant d’un soir d’adieu, le soir où nous avons rendu Antoine à l’éternité, que tout a pris sens. Entouré des miens, le cœur en lambeaux, j’ai pris cette décision : créer l’association. Comme une lueur fragile dans la nuit noire de la perte, elle est née de nos larmes, de ce besoin brûlant de transformer la douleur en quelque chose de plus grand.

Je me suis dit alors, avec une clarté nouvelle : si tout ce que la vie m’a offert – cette notoriété, ce nom que j’ai forgé au fil du temps – ne sert pas à sauver ne serait-ce qu’une seule âme, alors pourquoi tout cela ? À quoi bon ces succès, ces reconnaissances, si je ne peux en faire un refuge pour ceux que la route a brisés ?

J’ai eu cette chance rare, celle de porter la voix de ceux qu’on n’entend pas, de ces anonymes que le chagrin rend invisibles. Et l’univers m’a offert cette grâce : on m’a écouté. Alors, je continue, parce que dans ce combat, il y a plus que la mémoire de mon fils. Il y a cette flamme, ce devoir de veiller sur les autres, de transformer chaque cri en un souffle d’espoir. Parce qu’au fond, c’est cela, la véritable victoire : sauver, même un seul.

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