Quand l’acteur faisait fructifier son image
Mais celui qui avait également créé sa propre boîte de production (Adel Production) a très rapidement eu des velléités d’expansion, au-delà du monde du Septième art. Société d’aviation, centre équestre, boîte de nuit, casinos, restaurants, immobilier… Il aura su placer son argent judicieusement. Surtout, l’acteur majeur de son temps a compris que la plus belle publicité pour Delon, c’était Delon lui-même. Il a très vite exploité cette gueule d’ange, ce regard animal, ces yeux bleu azur qui ont fasciné ceux qui l’ont filmé comme ceux qui l’ont regardé sur grand écran.
Ligne de parfum, meubles, montres, alcools… Alain Delon a utilisé son image jusqu’en Asie, où il jouissait d’une popularité inégalée. «C’est devenu un dieu vivant en Chine et au Japon», rappelle Bertrand Tessier, auteur de Delon & Romy, Un amour impossible. Le comédien aura aussi investi dans l’art, initié par le réalisateur italien Luchino Visconti (qui lui a donné deux de ses plus grands rôles : Rocco et ses frères et Le Guépard). Depuis vingt ans, il s’est séparé de certaines d’entre elles pour de coquettes sommes : 8,7 millions d’euros pour des tableaux en 2007, 444 000 euros pour une centaine de montres… Et huit millions d’euros en juin 2024, là aussi pour des tableaux
