Les maux de tête peuvent survenir pour plus d’une raison et dans certains cas peuvent s’avérer particulièrement redoutables. En effet, ils peuvent témoigner d’un anévrisme cérébral, une condition brutale qui doit être prise en charge dans les plus brefs délais afin d’éviter le pire des scénarios. Éclairages sur les conséquences, les traitements et les symptômes à identifier.
Chaque année en France, plus de 5000 personnes pâtissent d’une rupture d’anévrisme. Ses manifestations ne doivent aucunement être négligées et doivent faire l’objet d’une consultation médicale immédiate. Voyons de plus près les signes à identifier, les mécanismes de cette maladie sévère, ainsi que les traitements.
L’anévrisme cérébral, qu’est-ce que c’est ?
Un anévrisme est une dilatation localisée sur la paroi d’une artère se situant au niveau du cerveau. Dans des cas plus rares, il s’agit de la dilatation d’une veine. Lors de cette modification se forme une petite poche de sang au niveau d’une artère. Ce « sac anévrismal » se développe et s’étire. Par conséquent, l’artère devient de plus en plus fine et donc plus fragile.
Une hémorragie interne pourrait survenir si cette petite poche gorgée de sang, se rompt ou s’entaille. C’est ce qu’on appelle plus précisément, la rupture d’anévrisme. A savoir que cette évolution peut parfois s’avérer fatale, comme le met en avant, neuroradiologue dans un hôpital parisien. En effet, le caractère brutal, grave et soudain de cette condition représente l’un de ses risques les plus importants.

Il faut également distinguer une rupture d’anévrisme d’un AVC. En effet, dans le cas d’un accident vasculaire cérébral, il y a obstruction d’un vaisseau sanguin du cerveau par un caillot. Mais il est possible qu’un AVC soit lié à une rupture d’anévrisme quand ce vaisseau est rompu. C’est ce qui provoque une hémorragie cérébrale.
Rupture d’anévrisme : Quelles sont les causes ?
L’origine de l’anévrisme cérébral n’a toujours pas été identifiée comme le souligne le Pr Jacques Moret, radiologue à Paris. Il est seulement su que cette maladie peut découler d’une anomalie congénitale qui se développe au fil du temps. Bien qu’extrêmement rare, celle-ci se déclare en général chez un sujet jeune.
Mais en dehors des cas congénitaux, la condition est acquise chez certains. C’est le cas des patients ayant un diabète ou une hypertension, des maladies pouvant entraîner la vulnérabilité des parois artérielles. Un anévrisme peut alors découler de ce changement, explique le spécialiste.
Une autre variante influencerait la survenue de l’anévrisme et c’est le tabac, bien que ses conséquences à ce niveau soient encore difficiles à décrire. Selon les médecins, il est probable que ce dernier entraîne l’oxydation des parois des artères à cause des produits qu’il contient. Par la suite, cette oxydation peut mener à une inflammation des artères qui se fragilisent. Raison pour laquelle les médecins dissuadent ainsi leurs patients d’arrêter de fumer.
En outre, le risque que des plaques blanchâtres se logent sur les parois internes des artères est grandement favorisée par le tabac. Ces plaques représentent des dépôts lipidiques que l’on appelle athérome. D’autre part, les contraceptifs oraux et l’alcool consommé en grande quantité sont deux autres facteurs à prendre en compte dans la formation de ces anévrismes.